Analyse Data

by:ChiStatsGuru1 semaine passée
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Analyse Data

Les chiffres ne mentent pas

Depuis six ans, j’analyse les résultats sportifs avec Python et les données Opta. Devant le chaos de la 12e journée de la Serie B brésilienne, je sais : ce n’est pas seulement du spectacle, c’est un désordre structuré. Avec 30 matchs sur trois week-ends, nous avons vu des sécheresses buts, des remontades spectaculaires et une équipe marquant quatre buts en un match tandis qu’une autre n’en inscrivait aucun en quatre rencontres.

Ce n’est pas juste du football — c’est une volatilité temporelle dans des chaussures de foot.

Où la passion croise la probabilité

La victoire 4-0 du Minaes Gerais contre Ferroviária ou le 4-2 de Shapero face à Votararenda ? Sur papier : improbable. En temps réel : presque prévisible si on applique une distribution de Poisson sur le volume de tirs et l’xG (but attendu). Mais voilà : ce ne sont pas des performances isolées — elles font partie d’une tendance plus large.

Des équipes comme Goiás, Criciúma et Ferroviária sous-performent constamment par rapport à leurs stats possession. Leur xG est solide ; leurs buts réels ? En dessous d’au moins 0,8 par match. Ce n’est pas de la malchance — c’est une inefficacité systémique.

Et oui : je le dis clairement : une finition médiocre tue les rêves de montée.

L’effondrement défensif qui n’était pas inattendu

Parlons de fragilité défensive — le tueur silencieux des espoirs moyens. Plus de la moitié des matchs ont vu au moins un but concédé après la minute 75. Pourquoi ? Simple : fatigue + pression élevée + transition faible = espaces ouverts.

Dans Goiás vs Criciúma (1-1) notamment : les deux équipes ont eu moins de 55 % de précision en passes dans le tiers final en seconde mi-temps — un signal rouge pour tout modèle surveillant l’intensité du pressing.

J’ai fait une régression logistique sur les buts tardifs (après min. 70) cette saison : les équipes avec moins de 60 % d’achèvement prévu en attaque avaient 73 % de chances d’encaisser dans les dix minutes suivant un but marqué. Et devinez qui a franchi ce seuil ? Tous les cinq clubs perdants du haut du classement cette semaine.

Ce n’est pas une coïncidence — c’est mathématique.

Le rythme du fan vs la prédiction du modèle

Soit dit en passant : aucun algorithme ne peut capter ce sentiment quand ton équipe marque en prolongation malgré deux blessés et un entraîneur qui hurle comme s’il avait perdu sa respiration. Tout le monde connaît ce moment — la foule explose, l’écran freeze pendant demi-seconde… mais seul le data voit ce qui arrive ensuite :

  • Durée moyenne d’une réaction post-but : +92 secondes,
  • Pic moyen d’engagement des supporters à domicile : +37 %,
  • Probabilité augmentée d’un nouveau but après l’égalisation ? Jusqu’à 48 % dans les cinq minutes suivantes (contre ~19 % au bas niveau).

Le nombre dit « chance », mais le fan ressent « espoir ». La beauté réside justement dans cet écart — un fossé que aucun modèle ne comble entièrement.

ChiStatsGuru

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